Ce numéro thématique de Dynamiques Environnementales s’attache, avant tout, à expliquer le contexte et la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui la Géographie Physique en France à partir de l’exemple de Bordeaux. Le mouvement post-moderne, désormais hypermoderne, a affecté la Géographie en excluant de plus en plus l’étude du milieu naturel, du relief, du climat, des sols... en positionnant l’homme comme seul objet d’étude. Cet « homocentrisme » s’explique par un contexte politique et une évolution des mentalités que décrivent et dénoncent plusieurs contributions, en France et au Canada. La première partie constitue une analyse scientifique du contexte social et disciplinaire de la Géographie Physique depuis la fin du 19e siècle.
Le second volet de ce numéro s’attache à montrer qu’il existe des recherches en Géographie Physique de qualité et surtout qu'elles sont utiles aux sociétés. Ces études expliquent l'importance de l'environnement et des paléoenvironnements - en Charente, en Provence, au Canada, en Hongrie et en Afrique - à travers leur fonctionnement naturel dans cette dualité Homme/Milieu naturel (définition intrinsèque de la Géographie).
Cette approche est originale et politiquement incorrecte de par sa publication dans une revue universitaire, elle a pour but de replacer objectivement cette discipline dans un contexte socio-historique complexe.
Ce numéro se termine par deux fiches pédagogiques. La première explique le fonctionnement d'un outil ancien de la Géographie : l'Arbalète. La seconde décrit et commente une carte de la fin du 19e siècle représentant un projet de rectification de la basse Seine et d'établissement d'un port de mer à Paris.