Certains livres annoncent des vérités, celui-ci pose des questions.
Face à sa diversité et à son extraordinaire plasticité, comment appréhender
le vivant ? Si la biologie englobe l'homme, notre espèce ne
bouscule-t-elle pas le cadre théorique naturalisant de cette discipline ?
Ces interrogations obligent à repenser les rapports de continuité, et
de rupture, entre la biologie et les autres sciences «dures» ou celles-là
encore qu'on dit humaines. Comme si tout savoir n'était pas production
d'un cerveau humain si particulier - monstrueux - qui nous
rattache à l'histoire animale et nous en distingue, radicalement.
À travers les concepts centraux d'évolution et d'individuation,
cet ouvrage met l'accent sur l'instabilité de toute structure vivante,
compensée par un renouvellement infini de formes, fondement d'une
individuation qui fait de chacun d'entre nous un être unique, en évolution
permanente.
Mêlant les avancées les plus récentes de la recherche à la relecture
de nombreux théoriciens et philosophes du vivant - Charles Darwin,
Claude Bernard, Henri Bergson ou Alan Turing, entre autres -, Alain
Prochiantz propose au lecteur de suivre les méandres des grandes questions
qui traversent l'histoire des sciences du vivant et, par-delà, intéressent
tous les champs de savoir.