Ces dernières années, l'histoire environnementale, fondée
dans les années 1970 aux États-Unis avant d'essaimer dans
le monde entier, plus tardivement en France, s'est imposée
comme un des champs de recherche les plus neufs et les plus
dynamiques de la discipline historique. Ces travaux, qui ont
modifié la compréhension de certains phénomènes sociaux et
des conditions d'émergence du monde moderne, demeurent
cependant encore mal connus.
En introduisant auprès des lecteurs français une production
publiée essentiellement aux États-Unis et en Angleterre mais
aussi dans le monde entier aujourd'hui, l'enjeu de ce livre est
de comprendre ce qui est réellement nouveau dans les enjeux
environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Il invite
à jeter un regard neuf sur les sociétés du passé, pour faire
apparaître qu'une des racines de la crise écologique est dans
notre manière de raconter l'histoire en considérant la nature
comme une simple toile de fond sur laquelle se déroule l'action
des hommes et en oubliant à quel point notre histoire, faite de
rapports de force et de relations inégales, est commune avec
celle des non-humains, acteurs à part entière de l'histoire.
Cet ouvrage, sans équivalent ni en français ni en anglais,
s'adresse à la fois à un public de spécialistes des questions environnementales
mais peu familier de l'histoire environnementale
et à un public élargi souhaitant comprendre les racines
historiques de la crise écologique et aussi lire d'autres histoires
sur des faits historiques que nous croyons bien connaître.