« Qui sont ma mère et mes frères ? »
Certaines paroles chocs de l'Évangile sont des paroles difficiles, drastiques, dures à entendre. De fait, Jésus n'a pas seulement annoncé la bonté sans limites du Père qui ouvre les bras au fils retrouvé et demande aux serviteurs d'amener le veau gras pour une fête somptueuse. À plusieurs reprises, la prédication de Jésus fait entendre des exigences radicales : pour devenir disciple du Christ, il faut affronter l'opposition, la persécution, voire la mort ; avoir à l'égard du frère la tendresse même de Dieu demande qu'on aime jusqu'au frère devenu ennemi ; c'est le plus petit, le plus faible, le plus méprisable, qui est le plus grand dans le Royaume ; les richesses rendent esclave et le vrai témoin de l'Évangile est celui qui se sépare de ses biens et les partage...
Les paroles dérangeantes de Jésus, faut-il les prendre à la lettre ? Sans les édulcorer ni les contourner, Michel Wackenheim en examine une vingtaine. Ces paroles, en apparence, sont en contradiction avec la Bonne Nouvelle que Jésus ne cesse de proclamer et qu'il met en oeuvre dans ses gestes de miséricorde et de guérison. À les regarder de plus près, le croyant découvre qu'elles renforcent sa foi, son espérance, sa charité, et l'aident à mieux vivre une « Nouvelle » étonnamment « bonne » pour qui sait l'accueillir avec un coeur de pauvre.
À la fin de chaque chapitre figure le commentaire d'un auteur ancien ; la structure de ce petit livre permet ainsi d'offrir au lecteur un parcours biblique et spirituel solide.