«Diégo ? Un drôle de coin. Un peu comme ces comptoirs
oubliés qu'ils avaient pu visiter ensemble en Côte-d'Ivoire
ou au Sénégal, mais version glauque, "un vrai dépotoir de
la névrose occidentale, une sorte de terminus des âmes
à la dérive, au sens figuré et géographique du terme". Il
y avait des légionnaires à la retraite, des RMIstes de la
Réunion, des Belges qui faisaient du business, des petits
mafieux italiens mis au vert, des repris de justice, des
déprimés, des ratés... "une série B tropicale francophone
en vrai".»
Diégo-Suarez, Madagascar. Une baie sur l'océan Indien,
du soleil, des vestiges coloniaux, des filles, des ONG. Des
Blancs en fin de course dont le monde blanc ne veut plus.
Des voyageurs qui débarquent. Si ce roman a un but,
c'est bien de faire comprendre au lecteur occidental que,
considéré depuis tous les «bouts du monde» de la planète,
l'Occident, c'est le bout du monde.