« Quiconque a vu des masques dans un bal danser amicalement ensemble et se tenir par la main sans se connaître pour se quitter le moment d'après, et ne plus se voir ni se regretter, peut se faire une idée du monde. » Nous appliquons-nous jamais à découvrir notre commune nature ?
Lire Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues (1715-1747), c'est accéder au véritable esprit des Lumières, c'est posséder les armes nécessaires pour s'élever au-delà des querelles, c'est échapper aux illusions de l'époque et éviter les malices du temps, c'est être éclairé par les feux d'une langue qui foudroie autant qu'elle éblouit. Mais c'est aussi voir parfois dans les écrits de ce moraliste sans égal comme les reflets d'une époque monstrueuse : la nôtre.
Cette édition des Réflexions et Maximes, préfacée par Jean Dagen, est suivie de la correspondance fictive des Conseils à un jeune homme et d'une étude de Frédéric d'Agay sur la condition et la famille de Vauvenargues.