À Genève, en 1543, la politique extérieure est marquée par la poursuite des négociations avec Berne au sujet des terres de Saint-Victor et Chapitre, avec la médiation de Bâle, et par les tentatives auprès de la France de récupérer le mandement de Thiez, perdu en 1539. En matière de politique intérieure, l’année voit l’acceptation des Ordonnances sur les offices et les officiers commencées en 1542. Elle se distingue par la création d’un registre nouveau, consacré aux affaires des particuliers. La peste, qui s’était déclarée à Genève l’année précédente, se réveille en avril. Aux mesures prises précédemment vient s’ajouter l’obligation de se déplacer avec un bulletin de santé, ce qui provoque des difficultés avec les États voisins. Les attroupements de soldats dans la région incitent les autorités à continuer à fortifier la ville, grevant lourdement les finances, qui sont également sollicitées par l’achat de blé, à la suite de mauvaises conditions climatiques, et par les besoins grandissants des hôpitaux au cours de l’année. La politique entreprise pour tenter de juguler la situation et de rationaliser sa gestion se fait au détriment des pauvres étrangers, qui sont chassés de la cité.