Cet ouvrage n'a pour but que de rappeler les pressions, les privations que nos grands-parents
et parents rémois subirent pendant l'occupation allemande, puis sous le demi contrôle de
l'armée américaine qui resta à Reims jusqu'en 1946.
Si les Allemands, aussi discrets que redoutables, ont martyrisé nos concitoyens en les privant
à la fois de liberté et de nourriture, les Américains se conduisirent d'une toute autre manière.
Loin de leur pays, les jeunes soldats, exubérants et disposant d'un pouvoir d'achat important,
provoquèrent des incidents parmi les Français démunis. Le marché noir s'accrut fortement et des
trafiquants de toutes sortes en profitèrent, bien évidemment, car les Américains, qui disposaient
de tout, revendaient facilement nourriture, chaussures, vêtements...
Il y eut également le problème posé par les deux divisions de parachutistes, les 82e et 101e
Airborne, qui se trouvaient au repos dans les camps des alentours de Reims. Ces deux unités de
choc avaient été malmenées en Normandie, en Hollande, à Bastogne et au-delà du Rhin. Elles
trouvèrent en Reims un magnifique lieu de villégiature pour évacuer les tensions subies. Mais,
des débordements furent constatés...
Jacques Pernet et Michel Hubert présentent ici une autre page de l'histoire de Reims, qui
rappellera aux Rémois le temps des contraintes et de la «débrouille».