Depuis l'essor des mouvements de défense de l'environnement, la ville semble être prise dans l'étau de grands registres de mobilisations. Le premier concerne les enjeux environnementaux globaux (du nucléaire à la justice climatique plus récemment) et le second des conflits (micro) locaux autour d'aménagements (Triangle de Gonesse, Notre-Dame-des-Landes, la Corniche des Forts de Romainville...). La lumière jetée sur ces deux environnementalismes a fait de l'ombre à des formes de mobilisations ordinaires, peu bruyantes et intimement liées aux conditions socio-environnementales d'existence.
Dans cet ouvrage, les auteurs valorisent ces engagements du quotidien trop longtemps minorés dans l'analyse des mouvements sociaux. Qu'il implique des femmes ou des populations défavorisées, l'environnementalisme ordinaire ouvre la possibilité d'une transformation des rapports quotidiens aux milieux urbains et des modalités d'action sur ces mondes anthropisés. Il invite aussi à penser les liens entre le local et le global, les Nords et les Suds.
L'ouvrage met en lumière une forme d'environnementalisme urbain invisibilisée, l'environnementalisme ordinaire, et montre en quoi il peut répondre aux enjeux socio- écologiques contemporains.