Résistance et conscience européenne Henri Frenay, de Gaulle et les communistes (1940-1947)
À la recherche des « sources impures » de l'Europe d'après-guerre, les europhobes visent à porter atteinte à l'honorabilité des pionniers de cette histoire mais aussi à la sincérité et à l'importance des buts que l'Europe était censée poursuivre, après la tragédie du nazisme et de la guerre qui l'avait couverte de ruines et de honte. Une nouvelle forme de « dé-connaissance » est à l'oeuvre contre laquelle ce livre entend réagir.
Il s'agit de réfuter un des points d'attaque majeurs des anti-européens qui considèrent comme « un mensonge » l'idée que l'Europe serait « sortie toute armée du cerveau de la Résistance ». La mise en lumière de l'itinéraire d'Henri Frenay, fondateur du plus important mouvement de la Résistance française (Combat), ministre du général de Gaulle à la Libération, devenu un des leaders de l'Union européenne des fédéralistes, permet de retrouver une des sources du désir d'Europe et de paix de ceux qui ont risqué le pire pour notre liberté.
Mais ce choix fut un nouveau combat, parfois violent. Il rencontra des forces contraires, parfois également issues de la Résistance, hostiles à ce projet de dépassement de la culture souverainiste qui heurtait la puissance du sentiment national.