Les histoires de la France et de l'Allemagne ont
rarement été autant liées qu'entre 1789 et 1815.
Or les études historiennes portant sur cette
période n'ont jusqu'à présent envisagé ces deux
pays que de façon séparée et se sont plu à les
opposer : à la Révolution s'emparant du premier
ferait face la voie réformiste empruntée par
le second. Ce livre envisage de façon neuve les
interférences produites malgré et par la guerre,
dans des contextes de violence et de domination.
Sondant les représentations de la frontière
commune, les perceptions de l'autre, les échos par
la voie de l'imprimé, les notions de politisation
et de modernisation de l'appareil d'État, les
perceptions du temps, le vécu de la violence, il
dénonce les dichotomies trompeuses. Ce bilan
d'une histoire appelée à être transnationale
interroge les notions et méthodes des transferts
culturels, de la comparaison et de l'histoire
croisée. Autrement dit, il présente à la fois la
trame chronologique de cette difficile période et
une réflexion sur la méthode historienne.