Rien entre nous
La narratrice, « écrivain de seconde zone », entame une correspondance avec une critique littéraire de renom à l'aura déclinante, mais toujours en quête d'une petite cour appliquée à faire miroiter son ego.
Une relation classique dominée-dominante, mais qui s'exacerbe lorsque notre romancière ose se prétendre amoureuse de son égérie et harcèle de ses avances cette femme d'un autre monde qui lui ferme résolument les portes de son milieu et lui interdit l'accès à son intimité : « Considérez que je n'existe plus, achetez un pistolet, des comprimés pour dormir, une corde, que sais-je, et suicidez-vous. Mettez fin à vos jours - cessez enfin de nuire. »
C'est tout le contraire qui va se produire. Le moteur passionnel s'emballe et avec lui celui de l'écriture, tout d'un coup régénéré, et qui trouve là son plus précieux carburant : désirs extrêmes et émotions intenses.