«Amour et fascination sont deux choses différentes.
L'amour arrive lentement, en toute inconscience, et il
court le risque de durer ; la fascination est instantanée
et souvent éphémère. Sur ce point, Rome en sait
plus long que moi, voilà sans doute pourquoi elle m'a
séduite lentement, me tendant des pièges pour m'obliger
à revenir : les papiers en règle, les amis, les amours.»
Après Cuba, les chemins du hasard, paru dans cette
collection, l'écrivaine cubaine Karla Suárez et le photographe
italien Francesco Gattoni mêlent à nouveau
leurs regards. Les voici à Rome, ville natale du premier,
bien connue de la seconde qui pourrait être finalement
la plus romaine des deux.
Tous les chemins mènent à Rome... mais ils peuvent
aussi mener beaucoup plus loin et parcourir les siècles.
En réalité, nous rappelle Karla Suárez, le sens d'un
chemin dépend des pas de celui qui l'emprunte, parfois
il conduit à la ville, parfois il s'en éloigne, et c'est
dans ce va-et-vient constant de l'histoire que Rome est
devenue peu à peu éternelle.