Le sadisme est, selon Krafft-Ebing, l'une des quatre grandes perversions humaines. Écrites au début des années 1890, alors que la société bruisse depuis quelque temps d'histoires sadiques avec, notamment, l'affaire de Jack l'Éventreur, les pages que lui consacre l'auteur de Psychopathia sexualis explorent les diverses formes qu'emprunte la cruauté des hommes et des femmes. Qu'est-ce qu'une personne sadique ? Pourquoi éprouve-t-elle la nécessité de commettre, voir faire ou imaginer, sur des êtres humains ou des animaux, des actions qui vont de la frayeur au meurtre en passant par l'humiliation, la domination, la maltraitance ? Est-elle néanmoins capable d'empathie ? Éxiste-t-il vraiment une différence entre les « goûts cruels » des hommes et ceux des femmes ?