Octobre 2005. La jeune Roséna quitte Haïti pour Paris, où elle se trouve confrontée à la politique d'« immigration choisie » de Nicolas Sarkozy. Elle veut s'inscrire à l'université mais l'accès lui en est interdit. Pour s'en sortir, elle accepte un travail au noir proche de l'esclavage. Elle vit désormais dans la crainte des traques policières et ne dort que dans des logements insalubres. Souleymane, un Ivoirien menacé de mort dans son pays, la conduit dans le squat de Cachan, où cohabitent vaille que vaille des dizaines de familles. Ce sera la dernière étape de son « séjour d'études », au cours duquel elle n'aura découvert que l'enfer quotidien des clandestins.
Inspiré de faits réels, comme l'occupation du gymnase Belle-Image, Sans pays s'appuie sur de nombreux témoignages pour révéler la peur, l'humiliation et la souffrance de dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, qui ont cru pouvoir travailler et vivre dignement au pays des Droits de l'homme.