«Sarkozy, c'est entendu, a été pire que je ne l'avais moi-même
prévu dans De quoi Sarkozy est-il le nom ?, ce qui
n'est pas peu dire. Faut-il pour autant se faire l'agent
électoral et politique de ceux qui incarnent l'autre version
du pire, celle qui vous fait avaler la même potion avec
de douces paroles consolatrices et vous administre le
somnifère des vaines espérances ?»
«Aussi bien cet essai, qui n'a évidemment pas pour but
de classer et de sélectionner les candidats dans le cadre
prescrit de l'hystérie électorale, n'a pas non plus pour but
de prôner l'abstention. S'abstenir n'est pas assez, s'abstenir
est encore une modalité d'obéissance à l'injonction
électorale, la modalité négative. Ce à quoi il faut parvenir,
c'est à une pensée de la politique dont le vote est purement
et simplement absent. La subjectivité politique accomplie
est celle pour laquelle la question de s'abstenir ne se pose
même pas. Car tout ce qui mérite d'être pensé et accompli
est hétérogène à cette procédure.»