Le scénario et le scénariste composent ici l’objet scénaristique. En France, dans le monde du cinéma, leur valorisation pose semble-t-il problème. En abordant la question de la reconnaissance institutionnelle de l’objet scénaristique dans le monde de l’art cinématographique français, ce mémoire s’intéresse aux mécanismes sociaux et aux instances de légitimation exerçant leur influence dans un milieu donné. Pour ce faire, l’analyse transpose de grands pans de la théorie des mondes de l’art de Howard S. Becker à l’étude de la reconnaissance institutionnelle de l’objet scénaristique. Si l’on peut concevoir le scénario et le scénariste comme des éléments constitutifs d’une chaîne de coopération se mettant en branle dans le cadre de la fabrication d’un film, l’objectif du présent projet vise à démontrer que le type de reconnaissance institutionnelle s’organisant autour de l’objet scénaristique s’apparente de même à une chaîne de coopération mettant en réseau bon nombre de membres du monde de l’art cinématographique.
Gabrielle Tremblay détient un grade de master de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 en études cinématographiques et audiovisuelles, avec spécialisation en économie et sociologie. Elle est aujourd’hui inscrite au doctorat d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) où elle poursuit ses recherches en lien avec le scénario et le scénariste de cinéma.