Se reparler de Marguerite
« 1890-1976. Une vie. Celle de Marguerite Chosson, ma grand-mère. Une vie modeste qui passe et s'efface. [...] Dire celle qu'elle était, qui avait traversé deux guerres, connu la douleur d'un chagrin d'amour, la pauvreté, travaillé durement jusqu'à l'âge de soixante-quinze ans comme ouvreuse de cinéma, dans la salle même où bien des années plus tard son arrière-petit-fils Vincent chanterait si souvent.
Dire combien, de celle qui n'avait pas fréquenté l'école, j'ai tant appris.
Dire cet indicible, la faire renaître au fil des mots pour ceux qui ne l'ont pas connue, aurais-je réussi cette tendre et difficile gageure ? 1890-1976, une vie. Modeste et exceptionnelle. »