Sébastien Vaillant, Charles Darwin et la difficile découverte de la sexualité des plantes
Contrairement aux espèces animales où les deux sexes sont généralement séparés, 95 % des plantes à fleurs sont hermaphrodites. Dans l'Antiquité, les plantes étaient souvent tenues pour asexuées. Théophraste (IVe siècle) décrivit des plantes dioïques (à sexes séparés) : figuier, palmier-dattier.
Au XVIIe siècle, les organes génitaux des plantes (étamines mâles, pistils femelles) furent reconnus, notamment par Sébastien Vaillant dans son Discours sur la structure des fleurs (1717).
Darwin montra que les fécondations croisées des plantes hermaphrodites, entre fleurs différentes, étaient beaucoup plus productives en graines que les autofécondations au sein d'une même fleur. D'où l'hypothèse d'ancêtres monosexués fusionnant pour donner les plantes hermaphrodites.
Aux XIXe et XXe siècles, les microscopistes découvrirent la double-fécondation des ovules des pistils par les anthérozoïdes du pollen des étamines. Cette double-fécondation donne la plantule embryonnaire et l'albumen, tissu de réserve de la graine. Au XXe siècle, le séquençage de l'ADN des pièces florales permit de comprendre leur nature et leur position. L'ADN des chromosomes sexuels des plantes dioïques a aussi été séquencé.