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«Cuando el Fedón platónico propone esta bella metáfora ---'segunda navegación'--- se está refiriendo a un ulterior y más arduo intento de aclarar el enigma filosófico que se dilucida en esas horas, tensas de emotividad, que anteceden a la muerte de Sócrates. Leí por primera vez este texto en el invierno de 1960 [...]. Me impresionó hondamente la idea platónica de que, una vez llegado al punto de mayor dificultad, es preciso emprender decididamente una segunda singladura. Convertí la expresión griega en mi lema de trabajo y hasta de vida. Sin especial patetismo, me di cuenta de que, al optar ---contra toda conveniencia y frente a consejos sensatos y veladas amenazas--- por dedicarme al estudio de las humanidades, había tomado el rumbo más arriesgado y prometedor. Y desde entonces, con esa divisa en la mente, he procurado que mi navegación profesional y humana no esté hecha de pacíficas inercias, sino más bien de discontinuidades rompedoras. También este volumen de mis memorias es una segunda navegación. Su enlace con la primera viene dado por la identidad de una vida. Y la quiebra procede del método de exposición, que adquiere otro sesgo, y de los temas tratados, que son en buena parte diferentes».