Servitudes et grandeurs du cynisme
Il y a le cynisme de ceux qui, du haut des institutions, piétinent les espérances des peuples en violant les principes dont ils s'auréolent pour séduire. Il y a aussi le cynisme joyeux des amuseurs qui font rire de cette duplicité ceux-là mêmes qui en sont victimes. Quels rapports entre ces deux attitudes apparemment étrangères ?
La question est actuelle : ces deux formes de cynisme règnent partout, au coeur de ce qui oppose d'un côté les puissances de l'argent et de l'autre la diversité nombreuse des humains qui aspirent à plus de bonheur commun, de communauté fraternelle, bref, de communisme. Le mot est ici employé en un sens précis, qui a peu de rapports avec les dénaturations tragiques qu'en a développées notre siècle : le communisme désigne pour les auteurs l'ensemble des actions que les femmes et les hommes déploient, depuis des millénaires, pour dépasser tout ce qui les opprime, les exploite, entrave le développement de leurs capacités.
Les auteurs de ce livre proposent de comprendre le face-à-face de cette aspiration universelle et du cynisme, en faisant un détour par l'Antiquité. Leur réflexion sur la longue histoire du cynisme apporte un éclairage étonnant sur bien des enjeux de notre époque.