Dans l'art japonais du XXe siècle, shin hanga désigne les « nouvelles estampes ». Relativement méconnues, elles se distinguent des gravures sur bois traditionnelles par leur langage visuel ancré dans la modernité. Les femmes, autrefois idéalisées et stylisées, sont désormais dessinées à partir de modèles réels dont on devine les émotions. Les paysages, impressionnistes plus que réalistes, se caractérisent par une gamme chromatique très évocatrice. Ces fascinantes « nouvelles estampes » témoignent aussi d'une perfection technique exceptionnelle, résultat de la collaboration entre des artistes tels Goyō, Kotondo, Shinsui et Hasui, des éditeurs, des graveurs et des imprimeurs.
La sélection d'estampes présentée ici, issue de deux grandes collections privées, est enrichie d'œuvres provenant des Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles et - apport inestimable - d'emprunts à la collection de la famille de l'éditeur Watanabe Shōzaburō, l'homme par qui tout commença.