Si un jour l'oiseau s'efface n'oublie pas de garder ses plumes il fait si froid sur les murs de ta vie.
J'avais dix-neuf ans quand j'ai lu ce texte; je l'ai reçu en pleine poitrine. J'ignorais tout ou à peu près. Je traînais sous des ciels vides, je n'avais qu'une rage indéfinie qui me balançait à corps perdu contre les murs du monde. D'un seul coup ce fut une révélation confuse: l'urgence des mots pour survivre.
Aujourd'hui, des années après, je reprends ce thème «si un jour» pour saluer Ramon Ruiz, l'auteur de ce texte qui m'a hissé un soir à l'écriture... c'était il y a bien longtemps.
Publié avec l'aide du Centre national du Livre et du Conseil régional du Limousin