« Qui se ressemble s'assemble », pourrait-on croire. Avec son
allure de vieux matou tigré, le poil hirsute et l'oeil malicieux,
il serait aisé de penser que Raymond Macherot était un
félinophile convaincu. Depuis Pas de salami pour Célimène !,
l'artiste s'était ingénié à représenter sous toutes ses formes
cette noble race autrefois déifiée et dont on retrouve encore
de nos jours les momies conservées à l'abri des tombes de
l'Égypte ancienne. Qu'il soit de gouttière ou titulaire d'un
pedigree, cet animal possède au fond de ses gènes une
sauvagerie, une cruauté et une liberté qui font de lui un
véritable personnage de roman, très proche en somme des
pirates, que Macherot affectionnait tant.