En 1898, Sissi était assassinée à Genève par un anarchiste
italien. Depuis, l'impératrice d'Autriche et reine de Hongrie est
devenue un mythe. Souveraine à la beauté légendaire, fantasque
et solitaire, son destin, marqué par la fatalité qui frappe les grandes
dynasties, nous fascine toujours. Elle a inspiré peintres, poètes,
psychanalystes, cinéastes.
Voici la vraie Sissi, nimbée du charme d'une princesse
bavaroise qui, en 1854, épouse François-Joseph, l'empereur qui
règne sur cinquante millions de sujets. Si, à Vienne, on la critique,
à Budapest, sous le prénom de Erzsébet, on la vénère car elle
défend le nationalisme magyar contre l'emprise autrichienne.
Personnage moderne et voyageuse acharnée dans une fin de siècle
foisonnante, des palais danubiens aux côtes grecques ou normandes,
Sissi fuit le protocole et se réfugie aux frontières de la nostalgie
et du non-conformisme. Séduisante et rebelle, plus lucide que
bien des diplomates sur les déchirements balkaniques, elle est une
visionnaire des tragédies fin de siècle. Aujourd'hui, en Europe
centrale, le souvenir de Sissi recueille une nouvelle popularité.
Pendant cinq ans, l'enquête de Jean des Cars l'a conduit dans
l'ancien empire des Habsbourg à la rencontre des descendants de
Sissi. Minutieux et argumenté, il apporte des souvenirs inédits ou
peu connus, des témoignages d'archives et, grâce à de spectaculaires
révélations, éclaire d'une manière originale cette inoubliable figure
de femme. De l'histoire au mythe, un livre de référence, déjà traduit
en Allemagne, au Japon, en Espagne et en Hongrie.