Un manoir à l'écart du monde, un fils au cœur déchiré. Une vengeance lente et implacable.
À une heure de route d'Helsinki, perdu dans la forêt dense, le manoir de Kalmela donne sur la mer Baltique. Ici, tout n'est que solitude, silence, secret. La cuisinière, peu bavarde, va et vient tandis que la fille du propriétaire, l'homme d'affaires Henrik Saarinen, promène son alcoolisme mondain de salon en salon. Autant de bruits, de sons étouffés auxquels le nouveau gardien se familiarise peu à peu. Aleksi, 33 ans, n'a pas le look habituel de sa profession. Rien n'est " habituel " chez cet homme taiseux, et le hasard n'entre pour rien dans sa présence au manoir. Pour cette place, il a quitté son emploi de charpentier et une jeune fille qu'il aimait. Cette place, il l'attend depuis vingt ans – depuis ce jour où sa mère a disparu sans laisser de traces, arrêtant à jamais le cours normal de sa vie. De foyer en foyer, l'obsession de l'absente ne l'a plus quitté, ni la certitude qu'Henrik Saarinen, patron de sa mère, était à l'origine de son assassinat. Une intuition dépourvue de preuves, dédaignée par la police, mais qu'Aleksi est venu étayer sur place, dans l'intimité du prédateur. Car – il en est persuadé –, le riche sexagénaire dont la décontraction cache mal le regard carnassier est prêt à recommencer. Dix ans plus tôt déjà, une autre victime est venue rejoindre les affaires classées sans suite : une femme très (trop) semblable à sa mère, enlevée dans des conditions similaires bien que son cadavre, à elle, ait été retrouvé. Malgré les avertissements du policier chargé de l'enquête à l'époque, Aleksi s'entête à y voir la signature de Saarinen. Se laissera-t-il dévorer par son obsession, au risque de se détruire lui-même ?