M. Mizuno coule une retraite heureuse après une vie sans histoire. Du moins c’est l’image qu’il s’applique à donner. Car son vrai nom est Yasukazu Sanso, ancien activiste de l’Armée rouge japonaise ayant déjà tué, et de sang-froid. La rencontre fortuite, à Bangkok, avec un vieux camarade va déclencher la mécanique implacable du souvenir. Comment, en quête d’idéal, s’est-il laissé embrigader dans les mouvements universitaires des années 1960 ? Comment, suite aux dérives d’une faction se livrant à des purges insensées, a-t-il rejoint les camps d’entraînement palestiniens au Liban, dans l’espoir de prouver qu’il est un vrai communiste ?
Michaël Prazan livre ici, avec l’acuité psychologique qu’on lui connaît, un roman haletant sur la grande époque du terrorisme international des années 1970.