L'oeuvre de Frédéric Mistral est à la fois commentée et peu lue, peu connue, livrée aux stéréotypes et clichés les plus divers. Il est en effet de bon ton de considérer cette oeuvre littéraire sous le seul angle d'une lecture « provençale », celle qui exalterait les vertus d'une terre et d'une langue. Les études réunies ici entendent au contraire montrer que l'oeuvre mistralienne, si elle est profondément ancrée dans son espace et son temps, n'en demeure pas moins exemplaire de son siècle, à la croisée du Romantisme et du Symbolisme qu'elle illustre à divers titres. Ainsi relue, mieux comprise et étudiée, l'oeuvre de Mistral peut être inscrite dans un patrimoine littéraire d'oc, français et européen, tissant les liens féconds d'un dialogue entre le singulier et l'universel.