Regarder les plantes permet de chercher à comprendre la vie dans son ensemble.
L'échange que nous pouvons avoir avec elles est au-delà de l'intellectuel.
Pourtant il faut bien mettre des mots, inventer même tout un langage, un vocabulaire scientifique assez beau, pour cet univers fixé au sol.
La systématique façonne autour de caractères semblables, forme de fruits ou d'inflorescences, regroupe des géants et des nains, constate l'ordre des nuances répétées ; toujours en évolution.
Et le langage poétique qui modèle autant d'images et de sens avec l'usage de peu de mots paraît être la relative de papier de ce monde enchanté.
Écrire une systématique poétique ? N'est-ce pas antinomique ?
Comment procéder ?
À partir des carnets et planches de dessins de Francis Hallé, rangés par famille botanique, Philippe Benkemoun a joué avec l'étymologie de ces noms de famille pour s'étirer dans des considérations plus larges ou les ramener à une réflexion plus personnelle.