Nicolas Sarkozy a lancé une «réforme historique»
de la télévision publique, en supprimant
la publicité et en nommant, de l'Élysée,
son président. En Italie, Silvio Berlusconi
concentre tous les pouvoirs, confond politique
et télévision, et a même créé un «télé-parti».
Pour Pierre Musso, ces deux évolutions sont à
rapprocher, la réforme française et l'anomalie italienne
illustrant les nouveaux liens entre pouvoir
et télévision.
Pour comprendre ces évolutions, il faut admettre
que les mises en scène du talk-show et de la télé-réalité
sont en train de coloniser la théâtralisation politique.
La captation émotionnelle du public l'emporte dorénavant
sur sa brutale «manipulation», et ainsi s'impose
la télé-politisation, à l'heure où la néo-télévision est devenue
la servante et la maîtresse du politique.
Cet ouvrage questionne les relations renouvelées du politique
et du télévisuel à partir de l'analyse comparée des deux pays.
Réfutant les approches simplificatrices du télé-populisme ou de
la télécratie, il offre au lecteur une réflexion approfondie sur le
sarkoberlusconisme et sur l'évolution, et la nature, de la télévision.
Une réflexion essentielle pour l'avenir même de nos démocraties.