Bains publics
Moscou brûle
La Punaise
Toute la poésie de Maïakovski est habitée par le théâtre. Depuis Vladimir Maïakovski, tragédie, Le nuage en pantalon et Mystère-Bouffe, il ne cesse de dresser le spectacle du moi lyrique, aux prises avec la tragédie héroïque et joyeuse de sa lutte contre la petitesse de la vie, sur la scène de la Russie, du monde, de la guerre, de la Révolution, de l'histoire et même des siècles à venir... Ce volume présente une nouvelle traduction de ses grandes pièces, Bains publics et La Punaise, ainsi qu'une pièce inédite en français : Moscou brûle.
Dans ces pièces à grand spectacle pour un public de masse, conçues comme un super théâtre d'agit-prop (pour lesquelles il a collaboré notamment avec Meyerhold et Chostakovitch), on retrouve la jubilation féroce de Maïakovski, sa verve, son invention permanente qui mêle la satire la plus forte et l'anticipation la plus audacieuse, dans un maelström d'images proches de la bande dessinée et de l'esthétique des affiches Rosta qu'il peignait lui-même pendant les années de la guerre civile.
Moscou brûle, écrite l'année de son suicide, est la découverte de ce volume. Elle a pour thème l'évocation de la révolution de 1905 et de la répression qui s'en est suivie. Maïakovski a écrit deux versions de cette pièce jamais jouée en France et qui sont reproduites ici.
La traduction et la présentation sont de Claude Frioux, l'un des meilleurs spécialistes actuels de Maïakovski, d'Irène Sokologorsky et de Marianne Gourg.