« Je m'étais habitué à la mort de Tournier plus facilement qu'à celle de Michel. Contrairement à lui, j'étais plus sensible à l'intime qu'à l'extime. Sa condition me ramenait toujours à celle des Solitaires qui ne dédaignaient pas la fréquentation du monde. »
Ainsi commence ce récit où l'auteur dialogue avec le grand écrivain récemment disparu : « Je doutais que la mort eût triomphé de son génie, son génie survivait à la mort comme j'espérais qu'à travers le son assourdi de ma voix inexorablement voilée un souffle bercerait un météore fait de l'invention de Tournier... »
Merveilleuse évocation d'un Michel Tournier aux mille facettes dont Serge Koster fut l'ami intime. Un style inimitable qui fera vibrer le lecteur entre subtilité, intensité, poésie, grâce et espérance.