Qui de nous ne s'est jamais trouvé pris dans un embouteillage ?
Qui n'a pas tenté de tuer le temps en observant les passagers
des voitures voisines, en essayant de gagner quelques mètres
sur eux et en échangeant des pronostics, bons ou mauvais, sur
le développement de la situation ? Mais que se passe-t-il si
l'embouteillage dure des jours, des semaines, des mois ? C'est ce
que Cortázar imagine dans L'autoroute du Sud, la première des huit
nouvelles de ce recueil.
Pour Cortázar, rien, en effet, n'est plus inquiétant que la plus
banale des réalités. La trame du quotidien est tissée de signes
insolites, pour qui sait les lire.