Une fresque magistrale, fable mélancolique sur les héros
et leurs illusions.
Novembre 1917. L'armée italienne recule face à l'offensive
autrichienne. À un jet de pierres du Piave, non loin de Venise, le
domaine des Spada est réquisitionné par l'ennemi. Les vaincus
ne discutent pas, nous sommes entre gens de bonne compagnie.
Mais le viol de jeunes villageoises suscitera chez tous les
membres de la Villa Spada un sursaut patriotique : Paolo,
dix-sept ans, le narrateur de cette histoire ; le grand-père original
et désabusé qui s'exprime par aphorismes et son épouse, grande
dame qui oppose le mur de son mépris à l'occupant ; Teresa, la
fidèle cuisinière, et sa fille, la jolie et simplette Loretta ; le gardien
du domaine, l'énigmatique Renato ; la tante Maria, belle femme
émancipée ; et enfin la flamboyante Giulia, dont la beauté provocante
fascine le jeune Paolo.
Au fil de la chronique de cette occupation, avec son lot de
vexations, d'outrages et de compromissions, se dessine un formidable
portrait de famille, annonçant l'avènement d'un des plus
grands écrivains italiens contemporains.