Madeleine Colin fut, en 1955, la quatrième femme élue au bureau confédéral de la CGT.
Dans cette autobiographie, elle livre l'expérience d'une féministe dans l'âme qui a oeuvré pour l'émancipation des femmes au sein d'une confédération syndicale à dominante masculine où les militants ne se révèlent pas fondamentalement différents des autres hommes. Cela donne au récit un goût d'authenticité rare.
Madeleine Colin, fondatrice et directrice du magazine Antoinette, nous fournit ici une source exceptionnelle pour connaître l'histoire de cette aventure sans équivalent.
L'auteur donne droit de cité aux militantes syndicales qui conduisent une action féministe trop souvent ignorée. Son itinéraire de dirigeante de la CGT nous fait pénétrer dans la vie interne de l'organisation et dans les grands débats qui ont secoué la centrale syndicale au cours de la seconde moitié du 20e siècle.
Une belle écriture glissant parfois vers l'intime nous rend accessible une histoire singulière.
Cette réédition d'un ouvrage, publié en 1989, intéressera ceux qui ont vécu ces moments comme ceux qui aujourd'hui s'interrogent sur les traces contemporaines du combat féministe dans notre pays.