Le bonheur, Charles Trenet (1913-2001) l'a chanté pendant
soixante-dix ans. Le rire n'a cessé de l'accompagner sur sa route
enchantée. Les drames, les larmes n'ont pas manqué, mais il
n'en faisait pas état. Cet épicurien avait choisi son épitaphe :
«Né poète, mort athlète.»
Aujourd'hui, que reste-t-il du Fou chantant ? Des souvenirs
qui nous poursuivent sans cesse, des photos de son éternelle
jeunesse... Mille chansons qui continuent de courir dans nos
rues et de vivre dans nos coeurs, mais aussi une «philosophie
du bonheur» : garder, comme il le recommandait, quelques
sourires pour se moquer des jours sans joie.
Jacques Pessis - le confident des vingt dernières années de sa
vie - a recueilli les étincelles de poésie et de sagesse que lançait
le Swing Troubadour sur son chemin. Il évoque sa générosité,
sa pudeur, son amour du public, mais aussi ses colères et ses
caprices. Souvenirs de tête-à-tête détonants (avec Cocteau,
Guitry, Einstein...), anecdotes liées à un caractère fantasque
(mauvaise foi, souci de la ponctualité, passion pour les
calembours et les voitures de collection...) dessinent ici un
Trenet intime.