
Venise au jour le jour, au ras de l'eau, au rythme du vaporetto : de juin 2012 à janvier 2013, Matthias Zschokke a vécu trois saisons d'émerveillement. De ses fenêtres plongeant sur une piazzetta, au croisement de trois canaux, il observe les déboires d'un jeune goéland qui apprend à voler. Sa Venise est celle du marchand de légumes ambulant, des trésors du pâtissier, du coiffeur au coin de la place, d'un tango sous la lune. Une ville aux mille lumières : petits matins clairs de la baignade au Lido, ciels d'orage, rayons dorés de l'automne, brouillards de Noël. À peine un pied dehors, c'est déjà l'aventure : à gauche, à droite, encore à droite, trois escaliers, un petit pont, déjà perdu, toujours heureux. Même la foule des touristes ahanant sous la canicule ajoute à la félicité. Lire, écrire quand Venise attend au-dehors ? Pas une ligne, si ce n'est, quand le bonheur déborde, ces messages qui ouvrent une à une aux amis dans le Nord sombre et froid les fenêtres de ce calendrier de l'Avent perpétuel.
I.R.
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