Je jette donc je suis. Et si nous étions tous les déchets de quelqu'un ? Un jeune couple squatte un appartement new-yorkais et vit de récup et d'eau fraîche ; un linguiste enlisé dans la crise de la cinquantaine jongle entre sa femme infidèle et l'Alzheimer de son père ; une veuve du 11 Septembre s'interroge sur son avenir et celui de sa famille recomposée. Leurs points communs ? Le désir et le rejet, qui les poussent - chacun à sa façon - à vouloir toujours plus, ou toujours moins, jusqu'à ce que leurs mondes délabrés en viennent à se frôler. À travers ces portraits de femmes et d'hommes jetés dans le monde, ces êtres aussi magnifiquement banals et uniques que les détritus qu'ils produisent, Tu ne désireras pas est un miroir tendu où l'or le dispute à l'ordure. Satire acide de notre société, ce roman profond capture par sa langue fascinante l'anxiété et le désespoir qui se dégagent de nos excès. Rédemption pleine de tendresse, Tu ne désireras pas de Jonathan Miles fouille néanmoins nos existences pour voir si dans les décombres il ne resterait pas quelques morceaux d'amour, encore fumants.