Nourri de cinéma américain, l'auteur-narrateur quitte
son pays natal, l'Irak, pour se rendre à Hollywood,
avec la certitude qu'il sera l'une de ses stars. Mais
il est arrêté et torturé à Damas par les services de
renseignement, puis à Beyrouth-Est, alors aux mains
des phalangistes, puis à Amman, et se retrouve de
nouveau à Beyrouth, cette fois dans l'Ouest de la ville,
avec les Palestiniens. De là, avec un faux passeport,
il part à Tunis, puis à Aden, à Nicosie, retourne au
Liban, repart à Chypre, puis à Tunis, avant de débarquer
à Paris où il obtient l'asile politique.
Commence alors le récit de son vagabondage parisien
: sa fréquentation des bas-fonds de la ville, son
amitié avec les garçons de café et les prostituées, sa
vie de "clochard heureux", toujours féru de cinéma
américain et agissant en toutes circonstances comme
s'il jouait son propre rôle dans un film. C'est ainsi
qu'il se décide à écrire un scénario racontant la vie
de son père, mais finit par en faire un roman où il
fait revivre avec tendresse et humour le milieu multi-confessionnel
et multiethnique de son enfance.
A la parution de la traduction anglaise de ce roman,
la presse britannique l'a salué comme "une réplique
arabe au Tropique du Cancer de Henry Miller".