Lors du dernier synode européen en 1999, le cardinal Martini avait appelé de ses vœux un nouveau concile. Mais trop avisé pour utiliser explicitement ce mot, il appelait, « pour le siècle qui s'ouvre, à une expérience de confrontation universelle entre les évêques », pour mieux faire face à un certain nombre de questions non résolues : carence des ministères ordonnés, rôle de la femme dans la société et dans l'Église, participation des laïcs, sexualité, discipline du mariage, œcuménisme...
À ces questions s'ajoutent aujourd'hui la crise des abus, le sentiment de découragement, l'archipélisation du catholicisme.
En lançant la dynamique synodale actuelle, le pape François ne propose-t-il à sa manière une sorte de concile mais élargi cette fois à l'ensemble du peuple de Dieu ? Une voix de pacification et de créativité pour affronter les difficultés, selon Theobald.