Les mutations de ces dernières décennies sont autant culturelles que strictement économiques et sociales. Les modes de production et d’échange de nos ressources symboliques s’en trouvent profondément transformés et notre conception, héritée du XXe siècle, d’un art émancipateur largement questionnée.
En s'appuyant sur des expérimentations souvent peu connues, Philippe Henry illustre cette situation et analyse la question centrale de la construction de nos identités culturelles.
La problématique de la diversité culturelle forme, selon lui, le nouveau socle d'une pensée et d'une action politique publique de la culture. Elle est néanmoins confrontée à des inégalités et des fractures culturelles aujourd'hui croissantes.
Il décèle de nouvelles modalités collaboratives et plaide pour la prise en compte d'une économie coopérative dans le champ de la culture, au même titre que pour l’affirmation d'une gouvernance participative.
Au final, Philippe Henry, l'un des sociologues majeurs de la culture de ces deux dernières décennies, nous livre un ouvrage de référence sur la mise en perspective des rapports qui se renouvellent sous nos yeux entre l’art, la culture et la société. Avec pour visée de
vouloir inventer un monde moins insoutenable et plus humain.