« L'éternité est amoureuse des productions du temps », disait Blake. Annie Dillard, qui grandit à Pittsburgh dans les années 1950, écrit ici les épiphanies qui ont marqué son enfance : les concours de blagues organisés par ses parents, la fille des voisins patinant sous un réverbère par une nuit d'hiver, l'exultation physique de la course, et puis la passion de la lecture, la découverte de ces univers parallèles qui réduisent le réel à l'ombre pâle des mots. L'enjeu de ces révélations, qui sont comme autant d'illuminations rimbaldiennes, c'est la genèse d'une conscience d'écrivain à la curiosité insatiable.
« Une voix parmi les plus authentiques et les mieux posées de la littérature des États-Unis, une voix rare. »
Emmanuel Saunderson, La Croix