Adolphe Badin n’a pas laissé de traces marquantes dans l’histoire de la littérature française. Ce journaliste, né à Auxerre en 1831 et mort dans les années 1890, a pourtant beaucoup publié. Sur le théâtre en particulier, un milieu qu’il fréquentait professionnellement. Mais ses goûts le portaient vers les aventuriers. Authentiques voyageurs, comme des marins – on lui doit une biographie de Jean Bart –, ou personnages romanesques qu’il envoyait vers la Russie, en Algérie ou... à Madagascar. Ce roman, paru en 1896 chez Armand Colin, est d’abord une explication de l’expatriation sur des terres nouvelles: faire fortune à Madagascar serait plus facile que de végéter dans le milieu délétère de la Bourse parisienne. Puis il met en scène l’avancée de l’armée française de la côte ouest jusqu’à la capitale malgache.