A Laurens, village du nord de l'Iowa, cette fin d'été où les feuilles se mettent à roussir, Alvin Straight, 73 ans, se remet d'une mauvaise chute quand il apprend que son frère aîné, Lyle, vient d'avoir une attaque.
Fâchés depuis plus de dix ans, les frères Straight ne se parlent plus. Alvin décide d'aller revoir Lyle dans le Wisconsin à plusieurs centaines de kilomètres de là. Il aménage sa vieille tondeuse à gazon pour le grand voyage qui va durer six semaines le long des routes. David Lynch a tout de suite été convaincu par cette «histoire vraie», abondamment couverte par la presse, il y a quelques années aux Etats-Unis.
Il a sans doute vu, dans l'adaptation de cette histoire à l'écran, la possibilité de retrouver le regard limpide qu'ont posé bien des cinéastes avant lui sur les grands espaces, les paysages et leurs habitants. C'est un peu de cette Amérique des westerns, des chariots et des pionniers que David Lynch convoque le plus innocemment du monde à l'écran.
Le choix de l'acteur principal, Richard Farnsworth, participe pleinement de cette vision du cinéaste ; il vient de cet âge d'or du cinéma classique où il a joué sous la direction de John Ford, Howard Hawks ou Sam Peckinpah, et il suffit d'un geste, d'un regard pour nous faire basculer du fait divers à la légende.
Une histoire vraie (1999), interprété par Richard Farnsworth et Sissy Spacek, a été présenté en Sélection officielle au Festival de Cannes.