C'est au coeur de la nuit, la mienne, que le lustre surgit comme une lueur d'espoir, un phare discret à même d'atténuer la mélancolie. Luciole des salons, souvenir d'un monde englouti. Le lustre et son enchantement me sont apparus dans le clair-obscur de la vie qui s'empare de celui que je suis, qui lentement s'éloigne du théâtre.
Georges Banu, homme de théâtre et écrivain, nous raconte l'histoire de la lumière, d'abord tremblante puis affirmée en source de joie collective, et ses métamorphoses sur les scènes modernes, allant jusqu'à incarner une forme de résistance subtile au désarroi. Il nous rappelle que tout ce qui brille n'est pas vain : c'est depuis l'enfance notre obstination à croire au merveilleux qui nous permet de supporter le quotidien.