Une lumineuse absence
Tes yeux se sont ouverts pour mon plus grand bonheur un petit matin de novembre.
Puis, dix-sept jours après seulement, sans que je ne m'y attende, sans que je ne m'y prépare, ils se sont refermés pour toujours...
Ton absence reste un mystère, une béance. Et c'est dans cette béance que ta présence surgit comme une lueur vive dans la nuit.
Est-ce notre imagination qui généreusement divague ?
Tandis que nous mettons nos pas dans le prolongement des pas que tu aurais pu faire, est-ce notre amour en actes et en mots qui te permet d'exister à nouveau jusqu'au plus intime de nos pensées ?
Où es-tu mon petit, mon amour, ma béance ? As-tu faim, as-tu froid dans ton inaccessible exil ? Ô mon petit, mon jeune ami sans âge qui loin de nous, de ciel en ciel, s'épanouit et toujours davantage scintille en nos nuits. Passent chez nous les jours, jamais ne nous oublies ; passent les ans chez toi, jamais seul tu t'invites incognito. Ô mon petit, ô ma douleur, mon grand oiseau de feu qui déploie ses ailes et nous apporte un peu d'indicible clarté.