Club utilise des cookies et des technologies similaires pour faire fonctionner correctement le site web et vous fournir une meilleure expérience de navigation.
Ci-dessous vous pouvez choisir quels cookies vous souhaitez modifier :
Club utilise des cookies et des technologies similaires pour faire fonctionner correctement le site web et vous fournir une meilleure expérience de navigation.
Nous utilisons des cookies dans le but suivant :
Assurer le bon fonctionnement du site web, améliorer la sécurité et prévenir la fraude
Avoir un aperçu de l'utilisation du site web, afin d'améliorer son contenu et ses fonctionnalités
Pouvoir vous montrer les publicités les plus pertinentes sur des plateformes externes
Gestion des cookies
Club utilise des cookies et des technologies similaires pour faire fonctionner correctement le site web et vous fournir une meilleure expérience de navigation.
Ci-dessous vous pouvez choisir quels cookies vous souhaitez modifier :
Cookies techniques et fonctionnels
Ces cookies sont indispensables au bon fonctionnement du site internet et vous permettent par exemple de vous connecter. Vous ne pouvez pas désactiver ces cookies.
Cookies analytiques
Ces cookies collectent des informations anonymes sur l'utilisation de notre site web. De cette façon, nous pouvons mieux adapter le site web aux besoins des utilisateurs.
Cookies marketing
Ces cookies partagent votre comportement sur notre site web avec des parties externes, afin que vous puissiez voir des publicités plus pertinentes de Club sur des plateformes externes.
Une erreur est survenue, veuillez réessayer plus tard.
Il y a trop d’articles dans votre panier
Vous pouvez encoder maximum 250 articles dans votre panier en une fois. Supprimez certains articles de votre panier ou divisez votre commande en plusieurs commandes.
Khaïr-Eddine est un errant, nous le savons : ni exilé vraiment, ni dissident, ni apatride, ni vraiment banni, même s'il est un peu tout cela à la fois. Un errant berbère alors ? Un nomade de la langue ? Et aussi hargneux qu'on peut l'être ? Je suis dur, dit-il, mais il m'est impossible d'en finir, papa étant l'ombilic réel qui me relie encore aux berbères, à cette engeance qui ne se torche le cul qu'avec un caillou sec. Alors ? C'est de la parole Khaïr-Eddine qu'il faudrait vraiment parler, une parole débridée et sulfureuse, méchante et gagneuse en même temps, qui court à quelques mètres du sol, comme une Erynie au teint sombre et qui aurait un peu trop duré. Devenue furie, bien sûr, mais à mi-chemin des déchets et des éléments, ravageuse par le bruit de vent violent qu'elle fait autant que par les blasphèmes et les mots d'amour qu'on l'entend quelquefois prononcer. Khaïr-Eddine n'a pas de patrie : il n'est lui-même que ce bruit de vent et de langue issu du déchet de la vieille intelligence, ni déchet d'une chose, ni gala d'une autre, mais mémoire : hurlant de mémoire et bougonnant de solitude, lui aussi inquiétant, si inquiétant que les gens qu'il ne connaissait pas s'en allaient en rangs serrés, le plantaient là, seul, grouillant de lui-même, en lui seul. Une autobiographie ? Oui, si autobiographie veut dire histoire de danse et de détritus, d'éducation islamique et de crime, de marionnettes, mal conçues, de conte de bandit (quand le bandit s'appelle Bous'fr et lutte contre le caïd) et de périple nocturne. Avec, aussi, un peu de ce désespoir triomphant qu'on peut connaître vers les 2 h du matin du côté du boulevard Richard-Lenoir, debout et fulminant sur un bord de trottoir.