Les centres villes de Bologne, Amiens et Ivry ont été la cible de projets d'urbanisme qui rompent avec les logiques globales de fonctionnement du marché. Ces projets inscrivent prioritairement la volonté de maintenir dans les quartiers centraux les couches populaires, alors que ces dernières sont généralement refoulées à la périphérie des villes par des opérations de ce type.
Les analyses présentées ne portent ni sur les projets d'urbanisme en tant que tels, ni sur les réactions de la population face à ces dernières. Les auteurs ont cherché à comprendre les transformations sociales que ces opérations engendraient, du point de vue des habitants eux-mêmes pris dans une série de bouleversements d'origine extérieure.