Dans une société où le débat public régresse, les arts de la scène doivent maintenir vivante cette double exigence fondatrice de la démocratie : sans remise en question du présent, sans mouvement de la pensée vers un ailleurs, aucune action orientée vers l'avenir n'est possible.
Mais les discours critiques et utopiques d'aujourd'hui ne sont plus ceux des années 1960-1970 : renonçant aux idéologies globalisantes, ils entrent en dialogue avec le réel. Ce sont ces nouvelles visées et ces nouvelles configurations de l'élan utopique qu'artistes et chercheurs internationaux, réunis à l'université de Tampere par le programme de coopération culturelle Prospero, explorent ici.