Dès l'âge de 25 ans, Paolo Caliari, dit Véronèse, prend place parmi les
grands peintres de Venise, aux côtés de Titien et de Tintoret. Le jeune
homme propose une autre peinture, haute en couleurs, particulièrement
séduisante pour la république de Venise du milieu du XVIe siècle.
Car pour Véronèse, tout est prétexte à la couleur, et sous son pinceau,
scènes profanes et religieuses se confondent presque. Peintes au sein
d'architectures théâtrales, elles lui donnent l'occasion de célébrer le faste
de la noblesse vénitienne, parée de riches étoffes aux couleurs vibrantes,
d'une intense luminosité. De sa palette claire se dégage une grande
sérénité, une grande légèreté.
Dans Véronèse, le triomphe de la couleur, Anne-Sophie Molinié analyse
l'oeuvre du peintre et resitue le contexte historique et artistique dans lequel
il a élaboré sa belle manière.